Travailler avec les acteurs du handicap du territoire

ÉLÉMENTS DE CONTEXTE : depuis quelques années les événements accessibles (expositions, spectacles, jeux de pistes ou balades) sont toujours plus nombreux. Pourtant la plupart d’entre eux ne parviennent pas à attirer les publics pour lesquels ils ont été adaptés.

La connexion avec des participants handicapés doit s’opérer très tôt dans la conception de la balade afin :

1. que des partenaires (personnes en situation de handicap ou proches, professionnellement ou non, du handicap) soient impliqués dans la conception et le test de la balade ;
2. que ces partenaires puissent relayer l’annonce de la balade en direction de personnes potentiellement concernées.

Il pourra nous arriver d’avoir des partenaires qui nous permettent d’atteindre nos deux objectifs, mais ce n’est pas toujours le cas.

L’avantage de partenaires présents sur le territoire, à solliciter comme experts ou comme relais, est qu’ils pourront facilement nous rejoindre sur le terrain. Par ailleurs, le territoire reste pour tous une référence motivante : les acteurs (institutions, structures ou professionnels en contact avec le handicap, etc.) aiment savoir ce qui se passent dans leur aire de rayonnement : cela leur permet d’alimenter les contacts, de montrer qu’ils sont informés et peuvent être source de « bons tuyaux  ».

Ces contacts permettent également de toucher les personnes qui vivent à domicile. Les services aides à domiciles, les entreprises de transport dédiées au handicap, les soignants installés en cabinet libéraux sont en mesure de distribuer des flyers.

Nous aurons plus de chance de les atteindre par le biais des réseaux sociaux (listes de diffusion, réseaux d’associations, structures de services, etc.) assurant des retombées à une échelle locale ou plus large et permettant si nécessaire de donner plus d’ampleur à notre communication.

PRÉCONISATIONS :

• Miser sur le territoire de la balade : la proximité géographique (qui est tout de suite synonyme d’autres types de proximité) sera motivante pour vos partenaires pédagogiques et techniques et facilitera la venue du public :
  • Les Pages Jaunes permettent de recenser très systématiquement les différents types d’établissements en rapport avec le handicap : à nous de repérer celles dans lesquelles la balade urbaine peut répondre à des besoins : loisirs, ouverture sur l’extérieur, enrichissement social et culturel, etc. et de repérer aussi les interlocuteurs prêts à s’investir et avec une approche qui ne soit pas trop exclusive par rapport à un handicap donné. Les « pages jaunes » permettent aussi de géolocaliser chacun d’eux et de mesurer la proximité géographique.
  • Les établissements de soins, d’hébergement, d’éducation, de travail sont en contact avec une population potentiellement intéressée par nos balades. Quelquefois nous pourrons identifier un interlocuteur plus spécialement soucieux des activités de culture et de loisirs des personnes à besoins spécifiques avec lesquelles il est en contact.
  • Chaque établissement est en contact avec d’autres qui peuvent entrer dans un maillage du territoire qui sera très utile à notre entreprise : tout soignant, tout éducateur, tout travailleur social, tout auxiliaire pourra nous donner de nouveaux contacts, que nous pourrons informer de notre démarche afin qu’ils la relayent auprès de leurs clients, élèves, patients, selon le type de relation dans laquelle ils sont parties prenantes.
    

• Travailler en lien avec les acteurs : vous pouvez solliciter la participation des acteurs à plusieurs niveaux :
  • Au moment de la conception du parcours (Étape 3 de la Méthode) au moment de l’Arpentage, de l’exploration sur le terrain, cela vous permettra d’identifier plus aisément les "commodités" du parcours (accessibilité, etc.)
  • Au moment de la balade "test" (Étape 8)
  • Ces acteurs peuvent "co-animer" cette balade avec vous