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Stations et déplacements

PROBLÉMATIQUE : Dans une balade urbaine les stations et les déplacements se succèdent. L’accueil de participants en situation de handicap va modifier les unes et les autres.


ÉLÉMENTS DE CONTEXTE :

La participation de personnes en situation de handicap amène à structurer les mouvements du groupe plus que nous ne le faisons d’habitude. Les déplacements sont des temps informels où les discussions se nouent, la convivialité s’exprime. L’animateur continue souvent de parler avec les participants mais sans être dans le contenu de la balade. L’animateur peut songer à terminer les pauses sur des propos ouverts dont ceux qui ont envie de bavarder peuvent s’emparer pendant le trajet s’ils n’ont pas déjà leur propre terrain d’échange.

PRECONISATIONS :

  • Lors des stations :
    • La durée prévisible de la pause est une information qui peut intéresser certains participants pour qui les stations sont plus ou moins difficiles et qui peuvent ainsi mieux gérer leurs forces ou les inconforts qu’ils connaissent.
    • Dès que le groupe s’immobilise pour une pause, l’animateur donnera des repères d’orientation qui permettront aux déficients visuels de mieux profiter de la balade : ils doivent tout de suite savoir s’ils sont de face ou de dos au centre d’intérêt ; ils apprécieront aussi de savoir le nom des lieux, seul moyen pour eux de revenir et faire découvrir à des proches des endroits qui les ont séduits.
    • Les contraintes d’ordonnancement du groupe feront que, régulièrement, l’animateur se retrouvera dos au centre d’intérêt. Il sera spécialement attentif à ne pas parler lorsqu’il se retourne pour retrouver l’inspiration ou le fil de son propos.
    • S’il y a dans le groupe des participants qui sont de dos à ce qui est montré (ce qui arrive régulièrement aux participants malentendants qui ont besoin de lire sur les lèvres), le guide veillera à ralentir son propos et à laisser le temps aux participants de faire des allers et retours entre ce qu’il y a à voir et ce qu’il en dit.
    • Lorsque le guide répond à des questions de participants, il veillera à reformuler la question avant d’y répondre à destination des participants malentendants qui n’ont pas la possibilité de comprendre les échanges sans cette précaution surtout s’ils sont munis de casques récepteurs qui ont tendance à les isoler du groupe.
  • Lors des déplacements :
    • Préciser en début de balade que son contenu n’est pas abordé pendant les temps de déplacement même si l’animateur continue de parler avec certains participants ; et que s’il se dit quelque chose qui pourrait intéresser tout le groupe, ces propos seront repris à la pause suivante. Assez régulièrement, il arrive que les participants un peu éloignés de l’animateur aient l’impression de manquer quelque-chose, qu’on ne les prend pas complètement en compte, qu’on les oublie.
    • Annoncer la direction et le temps prévisible des déplacements (ou les distances à parcourir, le cas échéant, les participants à mobilité réduite gèreront mieux leurs efforts) ainsi que le noms de rues que l’on empruntera toujours dans le souci de permettre aux déficients visuels de mémoriser leur parcours, de leur permettre d’ en parler ultérieurement ou de pouvoir revenir.
    • Être attentif à la permanence des accompagnements qui auront été mis en place en début de balade pour les participants à mobilité réduite.
    • Veiller à ce que le groupe reste compact
    • Les déficients auditifs, comme les déficients visuels devront être alertés, le cas échéant, des circulations à contre sens, et parfois sur les trottoirs, des deux roues et autres véhicules plus ou moins silenciaux. Un accompagnant peut grandement leur faciliter le parcours.
    • Les fauteuils devront bénéficier d’attention pour le franchissement des seuils et des passages étroits, parfois d’aide pour le franchissement de certaines zones : passages en dévers, pentes fortes ou revêtement de sol spécialement irréguliers.
    • S’il n’y a qu’un animateur, le groupe aurait intérêt à ce qu’une personne se charge de « fermer la marche  » pour qu’aucun participant ne s’éloigne ou prenne du retard sur le groupe (personnes à mobilité réduite notamment) et ne se retrouve finalement en difficulté pour quelque raison que ce soit.

RECOMMANDATIONS à faire au groupe avant de démarrer la balade :

  • Alerter sur le fait que l’on ne doit pas essayer de guider une personne déficiente visuelle en orientant soi-même sa canne ou la poignée du harnais de son chien.
  • Avoir le réflexe de répéter les propos de l’animateur lorsqu’ils n’auront pas été saisis par un autre participant.
  • Enfin, les participants doivent savoir que les chiens d’aveugle ne doivent pas être caressés (FICHE/ Chien guide d’aveugle). La relation avec d’autres participants les distrait de la mission de guidage pour laquelle ils ont été éduqués. Si les participants manifestent de l’intérêt pour ces chiens résolument sociables et sympathiques, le mieux est qu’ils s’adressent au propriétaire du chien qui saura les informer des limites du comportement que l’on peut avoir avec eux.