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Augmenter le confort du parcours

PROBLÉMATIQUE : nos balades se déroulent dans des lieux qui n’ont pas été conçus de façon accessibles. Nous allons donc, d’une part, devoir vérifier que notre itinéraire est accessible à tous (largeur de trottoir, pentes, nature des revêtements, abaissement des trottoirs, feux sonorisés, etc.) et, d’autre part, prévoir des conditions de confort accrues pour faire face à la fatigabilité qu’engendre fréquemment la déficience, quelle que soit sa nature.

ELEMENTS DE CONTEXTE :

  • Depuis la loi de 2005, l’espace public est concerné par des prescriptions techniques concernant d’accessibilité au handicap, surtout concernant le cadre bâti, la voirie et les transports (voir notamment le site du Ministère). Des organismes tels que l’AFNOR) ou le CERTU inclus depuis janvier 2014 dans le CEREMA (programme « Ville accessible à tous » ) les déclinent sous forme de normes, directives, documents de diagnostic, etc. et apportent leur appui scientifique et technique pour la mise en conformité avec la loi. Il y a dans leur direction des sources d’information intéressantes mais qui n’alimentent que partiellement notre problématique d’accessibilité.
  • En effet, nous devons prendre en compte les bâtiments, les espaces publics, les réseaux de transport tels qu’ils sont au jour de la balade et avoir de l’accessibilité une vision élargie à l’accessibilité aux contenus de la balade et au groupe.

PRÉCONISATIONS :

  • Recenser les possibilités de s’asseoir sur le parcours ou à proximité et choisir les stations en faisant attention à disposer régulièrement - sinon systématiquement - des places assises : bancs, murets, etc ; les escaliers, bien qu’ils ne soient pas pratiques pour tous, sont régulièrement appréciés des participants (ils peuvent notamment être utilisés par les plus agiles qui laissent d’ordinaire les bancs et autres places assisses aux personnes plus fatigables). Les appuis "assis-debout", qu’il s’agisse de mobilier urbain ou de possibilités fortuites, sont aussi régulièrement appréciés des participants.
  • Selon la météo prévisible, on songera aussi aux situations d’abri (pluie ou ensoleillement). On aura en tête que des conditions extérieures qui nous paraissent ordinaires peuvent être très pénibles pour des participants qui ont quelque fois perdu l’habitude de séjourner longtemps dehors (bruit, courant d’air, humidité, soleil, etc).
  • Rechercher des conditions de luminosité favorables : ni trop forte, ni trop faible notamment pour des personnes qui ont un handicap visuel ; ce qui peut amener à écourter certaines pauses dans des bâtiments trop sombres ou de espaces trop ensoleillés ;
  • Éviter certaines situations sonores en sachant que tout participant est sensible à l’inconfort de lieux trop bruyants mais que cet inconfort peut avoir des conséquences plus importantes pour des personnes déficientes auditives bien sûr, ainsi que pour des personnes déficientes visuelles pour qui le bruit est un facteur important de désorientation.
  • Anticiper des « plan B » en recensant par avance  :
    • des lieux publics accessibles où un participant pourrait se reposer d’une fatigue non prévue ou attendre qu’on vienne le chercher ;
    • des toilettes accessibles  : de préférence sur le parcours. Il sera bien venu de prévoir une pause à proximité conçue comme un temps d’échange ou de récupération duquel certaines personnes pourront s’extraire sans rien perdre du contenu de la balade ou de la cohésion avec le groupe ;
    • des itinéraires qui répondent mieux que l’itinéraire de base à certains handicaps (pentes, fréquentation, niveau sonore, etc.).