Sens compensatoires de la déficience visuelle

PROBLEMATIQUE :
Quels types d’information sur l’environnement physique et culturel mobiliser pour permettre un partage de la balade avec les personnes déficientes visuelles ?

ELEMENTS DE CONTEXTE  :

En cas de déficience visuelle une personne développe des sens compensatoires : le goût, l’odorat, le toucher, l’ouïe, la perception des masses, la proprioception, sans oublier la valorisation de la vision résiduelle qui reste un enjeu pratique et symbolique pour nombre de malvoyants.

Chacun, en fonction de son histoire, de son bagage scolaire et culturel, des conditions à un instant donné ou d’un centre d’intérêt particulier mobilise ces différentes alternatives et les combine de façon originale. Là encore, il n’y a ni règle ni recette pour nos balades, mais de l’écoute à engager, des explorations à conduire, des sentiers à ouvrir.

PRECONISATIONS :

1. Comprendre quels sens peuvent être sollicités pour la compensation  : quelques pistes avec l’association Epicure (La vision résiduelle, l’ouïe, le toucher, le goût, l’odorat, la proprioception)
2. Avoir conscience que ces sens se superposent, s’échafaudent aboutissant à des perceptions spécifiques tel que le « sens des masses » ou les capacités d’écholocation (se situer à l’aide de la réverbération des sons de l’environnement) dont on nous parle quelque fois (à ne pas confondre avec les phénomènes de synesthésie dans lesquels deux ou plusieurs sens sont neurologiquement liés, par accident en quelque sorte : le phénomène est rare, purement individuel et difficilement exploitable dans le cadre de nos balades).
3. Multiplier les voies d’accès au contenu de la balade pour solliciter le plus grand nombre de sens possible et composer avec le plus grand nombre de perceptions partageables par les participants.
4. Jouer de ces perceptions pour faire découvrir une ville nouvelle ou laisser percevoir les effets de la ville (auditifs, olfactifs, proprioceptifs, etc.) auxquels la prééminence visuelle nous soustrait largement.