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Déficience auditive : la médiation

PROBLEMATIQUE : La déficience auditive pose des questions de diversité des occurrences au moins aussi difficiles que la déficience visuelle. La médiation va s’attacher autant à l’appropriation des contenus qu’aux aspects d’intégration au groupe.

ELEMENTS DE CONTEXTE :

La déficience auditive ne déclenche pas le même réflexe d’accompagnement que la déficience visuelle. Pourtant, certains dangers de parcours le justifient parfois (circulation des vélos autorisée à contresens dans certaines voies de circulation, pistes cyclables empruntant les trottoirs, des ambiances sonores très inconfortables qui peuvent participer à la désorientation, etc.)

PRECONISATIONS

-#Appropriation des contenus

  • amplification de la voix via des outils de compensation (la boucle) : elle pose un problème d’intégration au groupe car elle isole encore davantage la personne équipée du reste du groupe surtout avec le port d’un casque
  • reprendre les questions auxquelles on répond ou les échanges du groupe lorsqu’ils apportent quelque chose à la balade
  • ménager des temps d’échange, des respirations dans le propos en posant des questions, en soulevant des interrogations, en jouant du silence.


-#Lecture labiale,

  • le participant ne pourra pas déchiffrer sur les lèvres de l’animateur ou des participants et regarder en même temps ce dont il est question. Il faut donc veiller à laisser le participant faire des allers et retours entre le contenu et le propos.
  • S’il n’y a pas de participants qui fait que l’animateur doive être face à son objet (des personnes en fauteuil par exemple), il sera sans doute plus confortable pour le groupe qu’il reste dos à son objet, ou légèrement de profil, et permette aux participants de lui faire face.


-#L’intégration au groupe

  • La préoccupation est d’atténuer l’isolement d’avec le groupe et autant que faire se peut de générer des occasions d’échanges en leur adressant des questions, en demandant ce qu’en pense d’autres participants pour donner au dialogue la chance de s’enclencher.
  • Si l’occasion se trouve de parler des chants d’oiseaux qui accompagne la traversée d’un jardin par exemple, l’animateur trouvera le moyen de traduire l’intérêt que leur portent les participants. Si l’ornithologie est une dimension importante de la balade, il pourra très bien avoir dans une tablette tactile ou un lecteur MP3 le moyen de faire écouter des chants au casque par exemple. L’inventivité de l’animateur doit toujours l’amener à trouver des voies de partage, de convergence à l’aide de documents complémentaires, de contenus de substitution, d’animation qui permettent aux uns de traduire aux autres, etc.

Le “Langage Parlé Complété” (LPC)

Certains spectacles pour enfants bénéficient de représentations codées sur le côté de la scène en langage parlé complété.

Ressources

Transmission par boucle magnétique

Pour les personnes malentendantes équipées d’un appareil de correction auditive, une transmission magnétique permet de capter les sons du spectacle de façon amplifiée en choisissant la position “T” de leur prothèse.

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L’amplification directe

Les malentendants légers reçoivent un casque à infrarouges qu’ils positionnent sur le canal 1. Un micro placé au-dessus de la scène amplifie les sons qui sont retransmis par le casque.

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