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Fixer le RDV et communiquer de façon adaptée

PROBLÉMATIQUE : la prise en compte des déficiences se fait dès la définition du lieu de RDV : son accessibilité, sa facilité d’identification, ses commodités, etc. Elle se fait aussi dans la manière de le communiquer.

LES ÉLÉMENTS DE CONTEXTE :

S’agissant de personnes handicapées, nous devons rechercher les solutions et les formulations qui vont diminuer les dépenses physiques, le stress, les efforts de compréhension, de recherche ou de mémorisation. Nous devons aussi rechercher une communication qui se prête au bouche à oreille  : des phrases clefs, des formulations percutantes que l’on retient facilement.

PRÉCONISATIONS


  • Le lieu :
    • Il doit être facile d’accès en transport y compris pour les personnes en fauteuil ; toujours sur une ligne ou à un carrefour de lignes accessibles et à une station elle-même accessible (attention : une ligne de bus est dite accessible, si au moins 70% de ses stations le sont ; cela ne dispense donc pas de vérifier ce qu’il en est station par station [1]) ; attention aussi : un bus pour l’instant ne dispose que d’un emplacement pour fauteuil roulant : ne comptez pas donner rendez-vous à 2 ou 3 personnes en fauteuil à la même heure si elles doivent emprunter la même ligne de bus.
    • Les difficultés n’étant pas les mêmes pour les différentes déficiences, il peut être tentant de fixer 2 lieux de RDV ; ainsi à Paris "intra muro", les déficients visuels préfèrent parfois le métro alors qu’il est très peu accessible au handicap physique.
    • Il faut choisir un lieu visible, facile à identifier et protégé de l’affluence
    • Il est nécessaire de choisir un lieu repérable au moyen d’une adresse complète : nom de rue et N° (ce qui facilite la préparation de l’identification pour les malvoyants ou leur demande d’aide auprès des passants) [2]
    • Se déplacer systématiquement pour vérifier la configuration des lieux : vérifier qu’il n’y a pas plusieurs sorties, que la signalétique n’est pas défaillante, qu’un chantier ne perturbe pas les lieux, etc.
  • Le jour :
    • Il faut donner toujours le nom du jour en même temps que le quantième et le nom du mois : on mémorise mieux une date avec l’ensemble des informations ; chacun repère plus facilement ses disponibilités sans avoir à ouvrir un agenda avec un nom de jour. Si l’offre coïncide avec un jour que l’on se sait libre dans sa semaine, on fera plus facilement l’effort de mémoriser le reste ou de sortir son agenda.
  • L’heure : Pour fixer l’heure de RDV, tenir compte de l’affluence sur le trajet : marché, sortie d’établissement scolaire important, cohut des grandes gares ou station de RER, etc.

Notes

[1Voir le site de la RATP : infomobi

[2Ne pas donner de lieu de RDV tels que : « parvis de l’Église xxx, face à la fontaine xxx, square xxx ». S’il le faut, changez votre lieu habituel au profit d’une adresse repérable sans confusion possible avec un GPS ou une application de détermination d’itinéraires. Si vous communiquez l’adresse d’une église par exemple, assurer vous qu’elle n’est pas celle d’une porte dérobée qui porte la boite aux lettres, dans une petite rue peu fréquentée : c’est ce qui est arrivé à deux participants mal-voyants qui voulaient nous rejoindre pour une balade test et qui nous ont attendus 15 minutes sans pouvoir se déplacer dans un quartier qu’ils ne connaissaient pas, ni demander l’aide des passants dans une rue déserte en début de samedi après-midi