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Construire le topoguide de la balade

PROBLÉMATIQUE : donner à chacun le moyen de savoir si cette balade est à sa portée, si le rapport difficulté/intérêt lui conviendra, sans adopter un mode de communication discriminant ; adopter un mode de documentation simple et convivial des caractéristiques, commodités et difficultés potentielles de la balade.

ÉLÉMENTS DE CONTEXTE

Les participants ont besoin d’une description du parcours de façon à pouvoir apprécier, en fonction de leurs attentes et de leurs difficultés éventuelles la possibilité de s’engager dans la balade. Il s’agit aussi de communiquer sur nos balades urbaines accessibles sans stigmatiser les personnes à besoins spécifiques et permettre l’intégration des personnes en situation de handicap sans être dans l’exclusion arbitraire de tel ou tel participant. En résumé, nous voulons favoriser l’autonomie et la responsabilité des participants [1] .

PRÉCONISATIONS : il est utile de construire un descriptif du parcours sur le modèle des outils utilisés en randonnée ; c’est pourquoi nous parlons de topoguide. Il sera diffusé systématiquement ou pourra faire l’objet d’une communication à la demande.

A cette fin, plusieurs solutions sont envisageables :

  • La production artisanale de cartes et plans faits à la main pourra être très parlante (Cf. Retours d’expériences du GDIE, Volumes Urbains, Emilie Bierry, Balades aux jardins)
  • Les logiciels de PAO habituels peuvent permettre de produire des tracés sur des plans et fonds de carte.
  • L’application Google Maps permet de reconstituer extra-situ le parcours sur fonds de carte de l’application.
  • Il est également possible de générer in-situ une trace GPS du parcours obtenue à partir d’un smartphone (application "On the Road" ou "Every Trail" par exemple) ou d’un GPS. Ces outils informatiques permettent également de géolocaliser des textes, des photos, des vidéos, des pictogrammes, des QR codes, qui documenteront éventuellement les difficultés du parcours.
  • Exemples d’informations à réunir :
    • Les lieux de départ et d’arrivée,
    • La durée, la distance et le dénivelé lorsque c’est pertinent,
    • Les pauses, leur durée et les distances entre les pauses,
    • Les trottoirs accessibles,
    • Les carrefours munis de feux tricolores sonorisés,
    • Les sanitaires accessibles,
    • Les emplacements GIC-GIC pour le stationnement des véhicules, les stations de transport en commun accessible les plus proches [2]
    • On peut affiner encore en fonction des saisons et des contextes : indiquer les possibilités de s’asseoir lors de pauses, de se trouver de l’ombre, etc.
    • Si le parcours est accidenté, indiquer l’importance des pentes et leur durée ; les dévers et leur durée, etc.
    • Avec un peu d’habitude de votre parcours et de votre public, vous aurez vite fait de repérer ce qu’il est utile de faire figurer dans votre topoguide.
  • Les outils numériques : la facilité de création de ces documents d’information géolocalisée permet la réalisation de cartes par types de difficultés : visuelles, auditives ou motrices, afin de favoriser un accès direct à l’information utile. En ce cas, il faudra que les cartes dédiées aux participants déficients visuels fassent l’objet d’une description orale. Ces outils peuvent aussi devenir des outils de participation, de restitution et d’animation. Il vous appartient d’inventer les scénarios d’usages qui vont avec ces outils

FICHES LIÉES

  • FICHE "Balade urbaine numérique"

POINTS DE VIGILANCE

Tous les participants n’auront pas nécessairement accès à Internet ou ne seront pas suffisamment familiarisés avec internet.
Penser spécialement aux participants en situation de déficience visuelle, quitte à avoir, lorsqu’on ne trouve pas de solution universelle, une déclinaison adaptée de votre communication principale.

Notes

[1Anecdote : sans avoir aucun système de traduction spécifique (LSF ou FPC) lors de nos balades, nous avons reçu une participante atteinte de surdité complète parce qu’elle avait une excellente aptitude à la lecture labiale et une grande facilité à s’inclure dans le groupe. Averti de son handicap, l’animateur a pu adapter sa diction à la situation. En définitive, seule la participante concernée était en mesure de savoir si elle pouvait s’adapter aux conditions de la balade. Ce sont les participants, non les animateurs qui peuvent décider des participations. A nous de décrire au mieux les conditions de nos balades afin que les personnes intéressées puissent se déterminer en toute responsabilité et autonomie.

[2Sur ces deux derniers points voir FICHE "Transport et stationnement"