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Schémas de disposition et orientation du groupe


Les choix d’orientation seront le résultat de multiples critères :

  • la lumière : le visage de l’animateur doit être éclairé (lecture labiale entre autres) ,
  • les possibilités de places assises,
  • l’espace disponible,
  • la composition du groupe.


D’où l’utilité du repérage et du choix mûrement réfléchi des lieux de pause (cf. FICHE...).
Il n’y a bien sûr ni recette, ni solution unique. Les seuls repères sont donnés par l’attention permanente portée à chacun et l’échange avec les participants. Il arrive souvent que ceux qui ne parviennent pas à trouver leur place dans un groupe où il faut jouer des coudes se mettent à l’écart et parfois décrochent de la balade, mentalement au moins.

Dans tous les cas, l’animateur donnera des repères spatiaux utiles à tous et indispensables aux personnes aveugles et malvoyantes. Pour cela, il utilisera les critères d’orientation pertinents pour son propos 

  • nord / sud,
  • centre / périphérie,
  • intérieur / extérieur,
  • amont / aval, etc.


Il veillera à ce que les personnes déficientes visuelles soient face à ce qui est décrit et précisera toujours les changements d’orientation dans ses descriptions, en se référent à un cadran solaire fictif par exemple dont le groupe occuperait le centre et en précisant par exemple : à 4 heures, à 9 heures, etc.

Ces repères sont importants car :’

  • d’une part, les malvoyants ne sont pas tous privés de sensations visuelles : ils identifient souvent des masses, des contours, des contrastes, voient plus ou moins les couleurs et ce qui est perçu aide toujours grandement à suivre le propos de l’animateur et à apprécier le contenu de la balade ; 
  • d’autre part, les personnes malvoyantes et aveugles s’orientent aussi grâce à d’autres propriétés des lieux telles que la réverbération du son (écholocation), la circulation de l’air, les passages de l’ombre au soleil. Pour se construire une représentation cohérente du parcours, elles ont besoin que l’animateur donne un ancrage spatial aux informations qu’elles percoivent.
    • Premier exemple :
      L’animateur fait face à son objet ainsi que les personnes en fauteuil ou les personnes de petites tailles : il vérifie que leur hauteur leur permet de voir ce qui est montré. Les participants malvoyants et les malentendants sont face à lui pour être sur le trajet de la voix et le cas échéant pouvoir s’appuyer sur la lecture labiale. En ce cas, il laissera aux participants le temps de faire des allers et retours visuels entre l’animateur et l’environnement : c’est impératif pour les malentendants qui lisent sur ces lèvres tout autant que pour les malvoyants même si l’on tient compte que la vision ne porte parfois qu’à quelques mètres.  
    • Second exemple : L’animateur, pour un plus grand confort des participants se tient dos au centre d’intérêt ; en ce cas il fera spécialement attention de ne jamais parler lorsqu’il tourne la tête. Il peut sans problème se retourner entre ses phrases et prendre un temps d’inspiration (au deux sens du terme !), qui est aussi une respiration pour le groupe et notamment les participants qui, ayant eu besoin de lire sur les lèvres, auront ainsi le temps de profiter de l’environnement.
  • Dans tous les cas l’animateur retiendra que l’espace d’usage des fauteuils roulant standard est de l’ordre de 0,80 x 1,30m
     ; dimensions à prendre en compte pour installer le groupe surtout lorsque le nombre des personnes en fauteuil augmente.