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Auto-organisation du groupe lors des pauses

PROBLÉMATIQUE : Donner dès la première pause les repères qui feront que le groupe reproduira dans l’autonomie une organisation efficace lors des pauses suivantes.

ÉLÉMENTS DE CONTEXTE :

Au-delà de six à huit participants, l’animateur devra quelque fois donner des repères quant à la disposition du groupe au moment des pauses. Chacun, en situation de handicap ou non, doit veiller à ne pas être une gêne pour un autre et à faciliter l’intégration de tous dans le groupe. Une fois que chacun aura trouvé sa place, le groupe n’hésitera pas à reproduire assez spontanément la disposition qui a satisfait à la pause précédente.

PRÉCONISATIONS :

  • Permettre au groupe d’intégrer un schéma d’auto-organisation Lors de la première pause, l’animateur propose à chacun de vérifier qu’il ne constitue pas visuellement un obstacle pour les autres. L’animateur en profite pour orienter le groupe selon une disposition qui aura toute chance de se reconstituer spontanément lors des arrêts suivants pour peu que chacun y ait trouvé une place satisfaisante. Par exemple :
    • les personnes en fauteuil ou de petite taille constituent le premier cercle lors des regroupements : l’animateur est derrière eux et pourra ainsi vérifier que, malgré le fauteuil ou la petite taille, ce qu’il montre leur est avisible. Après cette première invitation, ces participants auront moins de timidité à rejoindre des places qu’on leur aura en quelque sorte réservées ;
    • les personnes aveugles ou malvoyantes seront invitées à se répartir sur un deuxième cercle, en face de l’animateur ou légèrement sur les côtés car même s’ils ne recourent pas à la lecture labiale, elles ont besoin d’être prêt de l’animateur et sur le trajet de la voie pour bien l’entendre ; ce deuxième cercle reste ouvert sur le point d’intérêt pour les participants en fauteuil ;
    • les personnes malentendantes constituent avec les personnes malvoyantes ce deuxième cercle, mais sont plutôt positionnées en face de l’animateur pour s’appuyer sur la lecture labiale ; un dispositif de capture de la voix de l’animateur avec retransmission par l’intermédiaire d’une oreillette, d’un casque ou de leur appareil auditif en position T ou MT permet en général aux malentendants de s’affranchir du soutien labial (Voir FICHE_Déficience auditive : la médiaiton ) ;
    • le dernier cercle est constitué des autres participants, les plus grands veillant à laisser les plus petits accéder aux interstices du cercle précédant et l’ensemble des cercles restant ouverts sur l’objet du commentaire.

Cette étape de « calage », caractéristique de la première station, permet à chacun d’intégrer la préoccupation de ne pas constituer un obstacle pour les autres et le groupe n’hésitera pas à reproduire cette disposition chaque fois que la place sera suffisante ou que des éléments extérieurs ne viendront pas modifier la donne ; les possibilités de s’asseoir par exemple qui sont toujours très prisées : bancs, murets, escaliers et autres appuis obligeront parfois l’animateur à quelques redistributions.

  • Obtenir une autorégulation du groupe Une fois la préoccupation de « ne constituer d’obstacle pour personne  » et la question de la priorité d’accès de tel ou tel bien ancrée dans les esprits, le groupe se comportera avec souplesse et fluidité. Sachant que l’animateur y est attentif et qu’il n’entreprendra pas son sujet avant que chacun soit bien installé, le groupe s’autorégule très vite et avec fluidité.

Voir SCHEMAS_Disposition du groupe