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Au-delà des différences, créer la convergence

Pour nous la balade accessible est un espace de rencontre et de partage. Cela signifie que parcours et contenus doivent favoriser la convergence, au delà des différences.

L’accès au parcours ou aux contenus pourront bien sûr nécessiter le recours à des aides techniques ou à des supports pédagogiques propres à certaines déficiences afin de garantir le maintien dans le groupe et dans le vécu du groupe.

  • L’objet de la balade accessible est de conduire le groupe sur des terrains où les participants seront tous "capables", comme, par exemple :
    • de déguster un mets et avec lui la ville qui le produit selon la démarche artistique adoptée par Emilie Bierry,
    • de débusquer la nature dans un grand ensemble HBM du 19e arrondissement Ateliers de la Nature,
    • de percevoir les pentes, les volumes, les espaces, les tensions, la ville en perpétuel basculement dans le quartier Beaubourg Promenades urbaines,
    • de mesurer les évolutions, la diversité, les aménagements et réaffectations du matériau urbain au cours de l’histoire entre la gare de l’Est et les anciennes fortifications de Paris Balades aux Jardins,
    • de pister la Bièvre dans le quartier des Gobelins Volumes Urbains,
    • de recenser les hommages qui lui sont rendus dans le parc Kellermann et ses entours GDIE et cela quelles que soient les difficultés éventuelles des uns ou des autres.
  • Cette convergence est de toute façon une convergence à trouver dès lors que l’on met deux personnes ensemble, en dehors même de toute question de handicap. Dans une situation donnée, deux personnes ne sont jamais également capables en toute chose : l’acuité visuelle, même lorsqu’elle reste considérée comme normale, ou l’acuité olfactive varient beaucoup d’un individu à l’autre. Il en va de même de leur performance physique, de leur capacité d’abstraction ou leur bagage culturel.
  • En présence de déficience, il ne s’agit donc que d’étendre ce principe et de pousser l’exercice assez loin pour que tout le groupe, quelles que soient les individualités réunies, puisse partager parcours et contenus de la balade ; partage qui, lorsqu’il est réussi, est un des plus forts motifs de rencontre entre les participants.
  • Ainsi prendre en compte le handicap, c’est faire avec plus de rigueur ce que l’on fait habituellement : être attentif à chacun et être, le cas échéant, médiateur des contenus dès lors que quelque chose manque pour un accès spontané. C’est ainsi que l’animateur peut être amené à introduire une information historique, clarifier un mot de vocabulaire, expliquer un principe physique, procurer un moyen pour améliorer la vision ou ralentir la marche pour laisser du temps, etc.
  • Accueillir le handicap, c’est aussi ne jamais faire un traitement spécifique du handicap (par exemple un contenu de substitution pendant que le reste du groupe poursuit la visite, un accès détourné pour les seules personnes à mobilité réduite alors que le reste du groupe passe par la grande porte, etc.). Dès que l’on est dans un traitement par exception de l’un ou l’autre des handicaps, on pourra se dire qu’il y avait certainement mieux à trouver et dès lors se mettre en recherche de solutions plus créatives pour des éditions ultérieures.