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La balade urbaine, un terrain d’expérimentations

La balade urbaine a été choisie comme terrain de recherche et d’expérimentation pour de multiples raisons.

  • Nos activités pédagogiques doivent être accessibles à tous
    Comme tous, les personnes handicapées ont des besoins de découverte et de compréhension de leur environnement. Ainsi qu’il est souligné dans la restitution de l’Atelier d’immersion des secondes Assises Nationales de l’EEDD [1], les personnes handicapées "ont les mêmes droits à l’éducation à l’environnement et ont aussi les mêmes devoirs et responsabilités en tant qu’éco-citoyen" : nos activités doivent donc leur être accessibles.
  • Elle est une démarche emblématique de l’éducation à l’environnement urbain : c’est un espace de découverte, de dialogue, de compréhension de l’environnement ; c’est un moyen d’immersion. Elle nous conduit au cœur du politique, puisqu’elle est à la fois pratique de réappropriation de l’espace urbain et lieu d’expression citoyenne.
  • Elle a en outre l’avantage d’inscrire le projet dans l’espace public et de nous mettre de plain-pied avec les questions du quotidien des personnes handicapées dans cet espace.

> L’Education à l’Environnement Urbain a fait de la balade urbaine un des outils privilégiés de compréhension de la ville. Béatrice Auxent, ancienne Présidente de Citéphile et actuelle Présidente de Vivacités Nord pas de Calais, faisait de la balade urbaine un portrait didactique [réf] dans lequel elle la décrit à la fois comme « acte éducatif et espace d’expression citoyenne  ».

Laissons la parole à l’un des membres fondateurs de "Vivacités IDF", Yves Clerget, qui décrit sa pratique dans le cadre de l’association « Les Promenades Urbaines » :

« Pratiquées en groupe, les promenades urbaines permettent ainsi de croiser discours d’experts et de non-experts, de considérer la ville comme lieu d’expression des différences entre ceux qui l’habitent, ceux qui la pratiquent, ceux qui l’aménagent, la planifient, etc. Durant la promenade, experts et participants apprennent à se reconnaître, engagent ensemble un dialogue, s’approprient et rendent explicite l’objet de l’échange, construisent une perception plus collective. Didactique de la rencontre et non de l’argumentation excluant, la promenade urbaine permet de confronter les points de vue sans les opposer, de construire par l’échange un savoir pluriel de la ville. En quelque sorte, la promenade urbaine localise du savoir sur la ville, actualise par la marche et la mobilité la culture urbaine d’un territoire et de ses dynamiques d’aménagements passées, actuelles et à venir » in « Explorateurs de limites, Promenades urbaines en région parisienne », Centre Pompidou 


Pour ce projet, nous n’avons retenu que les balades en groupe, propres à générer du contact entre les participants, animées par une ou deux personnes faisant appel ou non à des intervenants ressources, réunissant une quinzaine de participants, avec des objectifs et des modes d’animation qui relèvent entièrement de la décision de l’acteur ayant rejoint le groupe de travail animé par Vivacités Île-de-France.

Notes

[1Education à l’Environnement pour un Développement Durable